En confessant avant tout savoir qu’il ne sait rien, et en acceptant avec « héroïsme » sa condamnation à mort, Socrate incarne une manière particulièrement inspirante de faire de la philosophie au quotidien : une attitude, une posture critique et humble, au cœur de la Cité. Le mois de septembre sera consacré à lire deux magnifiques textes de son disciple Platon, consacrés à son procès (Apologie de Socrate) et à sa mort (Phédon).
Il existe toutefois d’autres manières de concevoir la philosophie, qui ne la réduisent pas à une démarche personnelle, presque spirituelle. On peut, par exemple, adopter une perspective diachronique en pratiquant une forme d’« histoire des idées ». C’est ce que propose la Suissesse Jeanne Hersch dans L’étonnement philosophique, qui nous occupera durant le mois d’octobre.
À noter qu’une séance spéciale, hors atelier, aura lieu le mardi 28 octobre : une table ronde sur le thème de la mort, organisée en collaboration avec Philippe Charmillot, du Service de la pastorale des familles (église catholique, tandis que l'atelier, lui, est résolument non-confessionnel). Plus d’informations à ce sujet suivront, mais vous pouvez noter que cette semaine-là, l’atelier du jeudi n’aura pas lieu.
Pour finir, il est également possible d’envisager la philosophie synchroniquement, comme une boîte à outils logiques et argumentatifs permettant de s’attaquer à des problèmes précis. Cette perspective est défendue notamment par Bertrand Russell, dont nous lirons en novembre l’ouvrage Problèmes de philosophie.
Si vous souhaitez vous préparez avant les séance – ce qui n’est nullement obligatoire – voici d’ores et déjà le plan de lecture de septembre :
- 4 septembre : Introduction + Apologie de Socrate, première partie (son plaidoyer de défense, jusqu’à sa condamnation)
- 11 septembre : fin de l’Apologie de Socrate, discussion et introduction au Phédon
- 18 septembre : Phédon, première partie
- 25 septembre : Phédon, deuxième partie
Précisons encore qu’aucune connaissance préalable n’est requise pour participer à l’Atelier. L’entrée est libre, pas besoin de réserver non plus. Notre credo est qu’ensemble et avec de la bonne volonté, aucun texte n’est inaccessible, à condition d’adopter ce simple état d’ouverture, de questionnement, d’étonnement qui, semble-t-il, pourrait être ce que philosopher veut d